Bon appétit, Monsieur Poquelin.

Bon appétit, M. Poquelin – automne 2008 : où l’amour et le chagrin font des nœuds. Sganarelle a marié sa sœur hier, ça arrive. Ella a couru en voyage de noces, elle a couru pieds nus dans la robe blanche tôt dans la nuit. Elle n’en pouvait plus de cette mère qui lui remontait les bretelles de son soutien-gorge en lui répétant inlassablement « Il faut que tu sois plus belle ». Derrière, elle laisse des boîtes pleines de restes de nourriture trop chère, des miettes sur le tapis, du riz éparpillé sur les buffets et sa famille endormie en tas. Lélie n’aurait pas dû revenir si vite de la guerre, mais il a cru qu’Agathe, sa belle, s’était mariée sans l’attendre. Il n’en fallait pas plus pour semer le n’importe quoi dans cette famille. Un beau militaire et le monde se retourne, les filles remontent leur jupe, les garçons serrent les dents. Si Sganarelle s’énerve, il ne faut pas lui en vouloir. « Ma femme est ma femme » répète-t-il. Dans le vrai du faux, au creux du « menti-cachotté-arrangé », Sganarelle n’a pas su faire taire son imagination.

Adaptation : Louise et Sylvain Fetet d’après Sganarelle ou le cocu imaginaire de Molière.

Mise en scène : Marc Allieri

Costumes : Martine Bihr

Musique : Charlotte Nartz, Joël Legrand et Dimitri Collignon

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